Kaamelott l'oeuvre d'Alexandre Astier qui façonna mon adolescence et mon envie d'ecrire

Dans cet article je vais vous parler de la série Kaamelott dont beaucoup attendons avec impatience la sortie de la trilogie de film dont le premier sortira en Juillet prochain

« La patience est un plat qui se mange sans sauce (Perceval) »

Avec Kaamelott Alexandre Astier nous a offert une vision moderne et familiale de la table ronde. Nous proposant des chevaliers, des seigneurs et un peuple breton atypique avec leurs soucis. Avec un roi Arthur voulant fédérer et apporter des idées nouvelles chez un peuple dont une partie est illettrés et la seconde à qui cela passe au-dessus de la tête ou comme dirai Guethenoc un personnage de la sérié : « Bah moi ce que je peux vous dire c'est que nous on en a plus ou moins rien à péter ». Ce qui lui causera bien des soucis avec des situations tantôt burlesque et tantôt sombre.

Faisons maintenant un rapide tour de table des personnages de Kaamelott :

Le Roi Arthur (interprété et écrit par Alexandre Astier qui nous offre un roi humain et non divin comme les roi étaient considérés à l'époque).

Le roi Arthur est le personnage central de la série Kaamelott il est le fils batard du roi Uter Pendragon et de dame Ygerne de Tintagel. Sa mère pour le protéger enverra d'abord son fils chez Anton qui deviendra son père adoptif qui est un chevalier fermier qui l'élèvera jusqu'à ses six ans époque où Ygerne enverra Arthur en camp militaire romain à Rome jusqu'à ses 20 ans. C'est d'ailleurs à Rome qu'il rencontrera sa femme et se mariera Aconia Minor mais il finira par être nommé Dux Bellorum pour partir en Bretagne et devra faire un mariage politique avec Guenièvre c'est avant son départ que Aconia lui fera promettre qu'il pourra avoir des maitresses mais qu'elle lui interdit de consommer son mariage politique, Arthur en homme d'honneur tiendra promesse et partira en Bretagne pour retirer excalibur et devenir Roi il en profitera pour faire un coup d'état et mettre hors de l'ile les romains.

Arthur est un bon roi progressiste qui refuse la torture et toute autre forme de barbarie il veut réformer les mœurs du pays le peuple le surnomme « Sir Arthur le Juste ».

Dame Ygerne de Tintagel (interprété par Josée Drevon elle fut la compagne de Lionnel Astier et est la mère de Simon Astier le demi-frère d'Alexandre Astier).

Dame Ygerne de Tintagel nous apparait comme une femme aigrie et acariâtre aux premiers abords mais plus les épisodes passent et que la trame de l'histoire avance on comprend qu'en fait elle est une mère aimante qui est prête a tout pour son fils d'abords en s'en séparant une première fois en l'envoyant chez Anton et ensuite à plusieurs milliers de kilomètres à Rome. Même une fois revenu en Bretagne même si sa mère apparaitra toujours de façon autoritaire face à Arthur, elle ne cessera de s'occuper de lui comme quand il est en campagne en hiver et qu'il se retrouve malade et que sa mère lui fait envoyer de quoi lui décongestionner les sinus.

Leodagan le beau-père d'Arthur (interprété de façon parfaite par Lionnel Astier le père d'Alexandre Astier).

Un beau-père caractériel et radical avec une expression qui le caractérise parfaitement pour mettre fin rapidement à des négociations ou quand on lui demande quelques chose « moi en général je réponds merde en principe ça colle avec tout » mais un seigneur et chevalier suivant un code d'honneur et sa ligne de conduite. On le voit souvent en conflit avec Arthur quand il s'agit d'investir dans la défense ou de présider la justice. Arthur et Leodagan étant très différent sur ce point-là, l'un progressiste face à l'autre conservateur, mais on retrouve souvent ce dernier aux côtés de Arthur dans le moments des décisions importante que ce soit en bataille ou en quête.

Dame Séli la belle-mère d'Arthur et épouse de Leodagan (interprétée par Joelle Seliva la mère d'Alexandre Astier et ex-femme de Lionnel Astier).

Comme son époux, elle a un caractère bien trempé mais elle est plus dans la retenue. Comme elle le dit « elle fait partie des chefs d'état officieux ». Il est vrai que pour Dame Séli les rouages de la politique n'ont aucun secret pour elle et en fait même une qualité comme elle le rappel à Leodagan « que sans elle, il aurait perdu déjà des dizaines de fois la Carmélide. Par contre un talent qu'on ne lui retiendra pas sera celui de la cuisine et de ses fameuses tartelettes dont les épisodes n'auront pas manqué de nous faire rire, avec les remarques de Leodagan et ses habituelles répliques «avec des tartes trop dur à colmater les fissures dans un muret ».

La Reine Guenièvre épouse du Roi Arthur (interprétée par Anne Girouard).

Guenièvre peut aux premiers abords être considérée comme une idiote qui s'en fiche de sa fonction de reine du royaume de Bretagne. Mais je pense qu'il en est tout autre. Guenièvre dans l'œuvre d'Alexandre Astier et une jeune fille lors de son mariage avec Arthur. Elle est très vite catapulté sur le trône avec son époux a la tête du royaume bien qu'elle soit fille de roi, elle n'a aucune idée du travail de reine. Ses parents, lui rabâche constamment, le fait qu'elle doit donner un héritier au royaume mais Arthur ne veut pas consommer son mariage avec Guenièvre dû à sa promesse faite à sa première femme à Rome Aconia Minor. Guenièvre se met volontairement en retrait du pouvoir de peur de prendre une mauvaise décision et du coup éviter le conflit avec son époux. Bien qu'Arthur ne supporte pas Guenièvre dans les premières saisons il finira par se montrer de plus en plus tendre avec elle quand il remarquera ce qu'elle est capable de faire pour lui et qu'il se rendra compte a quel point il a pu être odieux avec elle.

Passons maintenant à certains duos qui ont marqués les esprits aussi bien par leur ignorance que par leur enfantillage :

Surement le duo le plus atypique et préféré de tous celui de Perceval et Karadoc. (Perceval interprété par Franck Pitiot et Karadoc par Jean Christophe Hembert).

Perceval, un paysan non adoubé mais Arthur corrigera cette erreur et l'adoubera. Perceval prétextera d'ailleurs « que son adoubement ne valait rien car il n'y avait personne à ce moment-là » ce à quoi Arthur rétorquera « Je suis qui moi le portier ? ». Perceval est un homme assez nié et peu éduqué du fait de la condition de ses parents des éleveurs de chèvres, mais le père de Perceval fera savoir à Arthur que ce dernier n'est pas son fils et qu'il l'a trouvé dans un cercle de culture (crop circle). Ce qui expliquerait l'attrait de Perceval pour les étoiles et sa facilité et difficulté à la fois pour les maths en mêlant sa probable origine extra-terrestre et son éducation paysanne.

Karadoc, un dignitaire de Vannes, acolyte de Perceval l'un ne quittant jamais l'autre. Karadoc serait lui aussi non adoubé comme il le dit lui-même à Perceval quand il lui raconte son adoubement et qu'il lui rétorque « Ca alors il faudrait que j'y passe moi aussi ». Avec Karadoc, la nourriture est un sujet sensible il aime manger de tout et en grande quantité prétextant même qu'il doit avoir à manger pour 7 jours sans quitter son lit. Ce traumatise pourrait être lié au fait que Karadoc est été prisonnier des romains sans eau ni nourriture avec juste quelques épluchures, avec son ancien compagnon d'arme un asiatique qui aurait mangé les épluchures sans en donner à ce dernier. Ce qui emmena Karadoc à ne pas faire confiance aux personnes typé asiatique comme dans le Livre V ou au moment d'un recrutement il dira a une potentielle recrue asiatique « qu'il ne part pas gagnant ».

Le duo de Perceval et Karadoc ne manquera pas de nous faire rire au fil des épisodes voulant toujours être à la pointe de la technique martiale essayant et réessayant des stratagèmes, tantôt en voulant briser des pierres ou en se battant avec des fenouils, des chapelets de saucisses et une flute pour agacer. On se souviendra aussi de eux pour leur incapacités totale à utiliser des mots, ou des expressions à bon escients ou de leur mythique « c'est pas faux » quand il ne comprenne pas un mot. Arthur se montre très patient avec le duo. Lui mettant plus d'une fois les nerfs à vif, mais Arthur comprenant leur bonne foi et véritable envie d'apprendre les aideras souvent à ses dépens. Il tentera de leur inculquer des techniques de combat ou de les ramener dans un contexte de réalité par rapport à leurs entrainements chaque fois sans succès. Perceval et Karadoc sont en admiration devant Arthur. Ils sont avide de ses connaissances mais il faut le dire il n'y comprenne souvent pas grand-chose. Ils sont un peu comme des enfants voulant imiter leur père.

Le second Duo Yvain et Gauvain, Yvain le fils de Leodagan et Dame Séli et beau-frère d'Arthur, Gauvain le neveu d'Arthur (Yvain interprété par Simon Astier le demi-frère d'Alexandre Astier et Gauvain par Aurélien Portehaut).

Yvain et Gauvain sont le duo enfantin de Kaamelott comme le dirai Arthur « deux jeunes chevaliers peu expérimentés » ce à quoi Leodagan répondra « deux cons ».

Yvain dit le chevalier au lion et Gauvain dit le chevalier au pancréas ils nommeront leur duo les petits pédestres car ils se déplacent a pieds et non à cheval car ils tout deux une aversion pour la race équidé.
Ses deux jeunes gens sont chevaliers encore en apprentissage, qui ont de grosses lacunes au niveau grammaticale comme les adolescents actuels, ils n'ont également aucun sens des responsabilités jusqu'a mettre presque en péril la sécurité du royaume quand ils abandonnent par exemple leur poste de surveillance sur la côte afin d'eviter les incursions vikings .
Ils exposent parfaitement le choc générationel qui existe entre les anciens et les jeunes.

Le dernier duo que j'exposerai sera celui de guethenoc et roparzh ( Guethenoc interpreté par Serge Papagalli et Roparzh Gilles Graveleau)

Ils sont tout les deux voisins leur ferme et leur terrain étant mitoyen, ils sont d'éternel querelleurs pour un oui ou pour un non souvent pour un non. Chaque situation étant prétexte a des disputes qui s'enveniment toujours très vite. Les seuls moments où les deux compères s'allient c'est pour trouver un prétexte pour aller en doléance réclamer de l'argent au roi, ou s'inviter sans autorisation dans ses appartements pour hurler a la révolte. Ils représentent la base du peuple bretons avec leur soucis qui n’intéresse que très peu la royauté mais dont Arthur tente améliorer leur quotidien, bien qu'il demeure toujours insatisfait.
Chacune de leur apparition est une succession de situation burlesque.